Les armes et leur histoire sont indissociables des hommes qui les utilisaient. Dans toute la période de la conquête de l'Ouest, armes et hommes se confondent et même si on est souvent plus proche de la légende que de la réalité on peut quand même tracer les portraits de certaines gloires du Far West. |
James Butler Hickok est né à Troy Grove, Illinois, le 27 mai 1837, et a été abattu dans un saloon de Deadwood, territoire du Dakota, le 2 Août 1876. Célèbre pour ses compétences mortelles de tireur ainsi que pour être un joueur professionnel, il fut Marshall des États-Unis, il a tenté sans succès une carrière dans le show-business avec Buffalo Bill pendant un certain temps après avoir été renvoyé de son emploi de marshall pour avoir abattu un peu trop de mauvais garçons.
Natif de l'Illinois rural, le jeune James était faible, maigre et nerveux. Il est rapidement excessivement intéressé par les armes à feu, le tir et est plutôt bagarreur. Même si ce n'était pas une chose exceptionnelle à cette époque, il était reconnu localement comme un tireur d'élite exceptionnel au pistolet (au détriment des écureuils indigènes et autres petites créatures et au grand dam de sa famille). Ses parents, Abner et Eunice Hickok, étaient baptistes il fut obligé de porter des costume stricits, d'aller a l'église le dimanche, obligé de craindre et révérer Dieu ; une pratique contre laquelle il a lutté chaque jour de sa jeunesse. Il n'était pas proche de ses parents, surtout son père, qui n'avait que peu d'intérêt pour quoi que ce soit concernant le jeune James faisait ou aspirait pour l'avenir. Il considérait son fil comme un rêveur. Néanmoins James a assumer ses tâches correctement pour maintenir la ferme et la subsistance de la famille, mais ce ne fut pas une vie pour ce jeune homme avec une idée romantiques de la frontière et de l'ouest sauvage. A son dix-huitième anniversaire, il prit congé de sa famille et émigre à Monticello dans le Kansas. Là, il a obtenu un emploi de conducteur sur la piste de Santa Fe et de l'Oregon.
James Buttler Hickock jeune ( 20 ans ?)
En 1855, bandits étaient de véritables menaces pour mettre en danger les conducteurs et guides chargés des voyageurs souvent transportant de l'argent dans leurs poches. Entant que jeune convoyeur James eu beaucoup de rencontres violentes avec les bandits de tout acabit, mettant ainsi ses compétences de tireur d'élite à profit. Dans son esprit, il a compris qu'il était doué pour ces situations dangereuses. Il a rapidement développé un instinct tel qu'il était prêt à réprimer sans pitié toute volonté de mettre en danger sa personne ou les gens et biens qu'il convoyait. Rapidement il reçut le surnom de « Wild Bill » Bill le Sauvage, bien que ce surnom fût peu flatteur et ne correspondait pas vraiment à la réalité, car James était une personne civilisée.
Comme guide , éclaireur et convoyeur dans les grands espaces, il était souvent nécessaire de passer la nuit à ma belle étoile. Lorsque les chariots peu fiables brisaient leurs essieux ou autres mésaventures - tels que des démêlés avec les Indiens - mettaient à mal les temps de trajets sur la piste. A l'une de ces occasions, à l'ouest de Wetmore dans le Colorado, Wild Bill dormait sous des buissons de créosote près de son chariot en panne mais rempli de clients. Il était vêtu de son seul et unique costume qui, depuis huit mois qu'il le portait, était plutôt saturé par diverses odeurs fortes, la moindre n'étant pas celle de la graisse de bacon des déjeunés quotidiens. Son odeur aurait attiré un ours errant en quête d'un repas facile. L'ours à fait le tour de Wild Bill, il l'a reniflé et il a tenté de prendre une bouchée à l'endroit le plus charnu de l'individu. Wild Bill se réveilla.
Selon le rapport du patron de Will Bill , qui avait allumé une lampe à pétrole pour éclairer le spectacle, l'ours et Wild Bill étaient étroitement enlacés. Wild Bill avait posé ses armes pour la nuit, mais avait encore son bowie à lame de six pouces coincé dans sa ceinture, tandis que l'ours lui était armé avec de nombreuses griffes et un ensemble spectaculaire de dents parfaites. Le chahut était énorme, et la lutte soulevait un nuage de poussière. Quand le combat cessa Wild Bill était presque mortellement blessé, tandis que l'ours lui était vraiment mortellement blessé par le couteau de Wild Bill. Cette mésaventure a naturellement ajouté un chapitre à la légende naissante de Wild Bill qui avait il faut bien le dire une vision assez romantique de la vie dans l'Ouest.
L'affaire de l'Ours
Il était, fait pour ce genre de travail sans oublier qu'il avait un côté cabotin indéniable : l’œil du tireur d'élite, une férocité maîtrisée ajoutons l'estime et la confiance des gens qui le fréquentaient. Pour embellir son image, il a laissé pousser ses cheveux très longs, en grande partie, disait-il, comme un méprisant défi aux Indiens à la recherche de scalps qu'il avait combattu si souvent - mais ses détracteurs disaient que le soin qu'il mettait à conserver une longue chevelure était une vaine et futile affectation presque ''féminine'' que toute autre chose.
Mais, après avoir récupéré de l'altercation avec l'ours esseulé, le métier de guide et convoyeur ne semblait plus avoir beaucoup d'avenir et surtout d'opportunités pour briller. Wild Bill demanda et obtint une poste d'officier de paix dans une petite ville du Nebraska. De violents affrontements avec les voleurs et les divers autres fauteurs de troubles étaient à l'ordre du jour, mais parfois de véritables desperados semblent faire de l'emploi un trop gros challenge pour son maigre salaire. Son travail, il l'obligeait également à recueillir des créances en souffrance ou de garder l'idiot du village calme le dimanche matin - il le faisait habituellement en lançant une peau de vache sur l'homme et l'ancrait au sol jusqu'à ce que le service à l'église soit terminé. Wild Bill s'ennuyait dans ces tâches communes et sans gloire.
Le gang Mc Canles était recherché pour vol de train, assassinats, vol de banque, vol de bétail, et le vol de chevaux. En 1861, une information sur le gang était arrivée jusqu'a Wild Bill. Ils avaient mis en place un guet-apens à Rock Creek Station dans le comté de Jefferson - juste à l'extérieur de sa juridiction limitée. Maintenant attraper ces bandits serait une tâche digne de ses compétences considérables et ajouterais un fait d'arme glorieux à sa carrière. Le seul détail qui pourrait lui causer des ennuis c'est qu'il n'avait aucune autorité là où il comptait capturer la bande. Si cela tournait mal il était a peu près assuré de perdre son badge voir de se retrouver lui-même en prison mais il était prêt à prendre le risque.
Wild Bill Hickok avait un penchant pour forcer les événements et les faire tourner à son avantage Il usait de stratagèmes sans trop s’embarrasser de vérités pour pousser ses adversaires à franchir la limite. Il les obligeait à se mettre en porte a faux avec la justice et ainsi il arrivait à ses fins. Il s'arrangeait le plus souvent pour le faire en prenant le moins de risques possibles et de façon à améliorer sa réputation et ses perspectives de carrière.
Alors qu'il jouissait du réconfort d'un second verre du meilleur Rye, Sam Gleason et fumait un cigare d'une taille respectable dans le Black Bull Saloon. Wild Bill trouva l'inspiration ce qui lui fit afficher un sourire plus qu'inhabituel sur son visage moustachu.
Cela jeta la confusion sur les clients réguliers qui le connaissait sous un autre jour. Ils pensaient qu'il avait l'air absolument démoniaque, ce qui au regard de ce qui suivit était une évaluation raisonnable de l'intrigue qu'il avait imaginée.
Six-Toed Pete (Pete les six doigts) était un pistolero frondeur et hâbleur qui n'avait aucun véritable coup d'éclat à son actif à part contribuer à la fortune de Sam Gleason chaque fois qu'il avait une pièce en trop et la soif pour aller avec et c'était souvent. Les occupations de Pete étaient là, il est juste de dire qu'elles étaient principalement négatives comparées au préoccupations des gens normaux. Par exemple, Pete avait arrêté de fumer depuis un certain temps, depuis l'incident de Pâques où sa moustache et son sourcil furent enflammés par son cigare et que Joe Colbert avait éteins le feu avec le contenu d'un des crachoirs du bar.. Il avait été sauvé mais ne tenait pas à écrire sa légende avec cette aventure... si tant est qu'il sache écrire d'ailleurs !
Pete était donc le représentant le plus assidu d'une sous-classe de citoyens de la ville, un ivrogne patenté.Wild Bill l'avait plusieurs fois tancé et donné l'occasion de se racheter à quelques occasions. Wild Bill appela Pete à sa table et lui demanda si il aimerait un peu de travail, offrant de lui payer pas moins de quatre dollars une journée de travail pour simplement livrer un message dans le comté de Jefferson. Ne croyant pas à un accès de générosité exagérée de la par de Wild Bill, Pete s'enquit de l'état de la santé mentale du représentant de l'ordre. Heureusement pour lui Wild Bill ne perdit pas son sang froid car il ne voulait pas faire capoter son plan.Wild Bill raconta à Pete que de vieux amis à lui, les Mc Canles de rudes cowboys du Pecos avaient établi leur camp à la station de Rock Creek aprés un long et difficile convoyage. Il raconta qu'il voulait leur faire une surprise et leur offrir un cadeau. Il voulait rester anonyme pour que les hommes ne se sentent pas redevables ou obligés de retourner le cadeau en dépensant leur argent durement gagné. Wild Bill ajouta que s'il vendait la mèche il devrait passer le reste de sa courte vie à regarder derrière lui.
"Mon Dieu", pensait Pete "Wild Bill est un saint, ici sur cette terre." "Imaginez une telle gentillesse." etc.,etc.
Pete, était incapable de voir au-delà du fond de son verre, qui est son seul univers. Il n'a jamais entendu parler de la bande Mc Canles, ce qui est exactement ce que Wild Bill avait envisagé. Il donna le message à délivrer ensuite.
Pete était chargé de dire que pour la nuit de samedi un chariot chargé de 6 filles du meilleur bordel de la ville des catins grassouillettes et parfumées seraient envoyées à l'ancien Daisy Pearl Inn à la frontière du comté. Dites-leur que le piano sera accordé et que les bouteilles et les filles seront gratuites tant qu'ils en auront envie. Il n'y aura pas d'autres clients pour les gêner ce n'est pas nécessaire de trimballer leur artillerie.
Wild Bill dit à Pete qu'il paierait les quatre dollars quand il serait sur que le message est délivré et que ses « amis » seront au rendez-vous. Pete extatique à l'idée de participer à une bonne action pour la première fois de sa vie alla délivrer son message sur une mule empruntée. Il reçut un accueil enthousiaste de la part du gang.. qui l'acclama avec ardeur à l'annonce de cette bonne fortune. Tous sauf Jeb Mc Canles qui se demandait qui diable était ce bienfaiteur anonyme. Le gang avait décidé de sauter sur l'occasion on verrait les détails plus tard.
Wild Bill, pendant ce temps avait acheté toutes les cartouches de calibre.45 qui étaient disponibles dans le magasin général, et il a même acheté un bidon d'huile fantaisie pour faire en sorte que son Colt 1851 fonctionnerait soyeusement quand il en aurait le plus besoin. Il pensait que ce serait au coucher du soleil le samedi soir. Cette précaution était probablement inutile puisque les 17 $ in investis dans ses pistolets achetés par correspondance étaient âgés de seulement quelques mois, mais Wild Bill était un perfectionniste.
Samedi arriva, Wild Bill avait loué un cheval et une charrette avec des sièges pour au moins six personnes au forgeron. Il partit tôt et seul, en direction de l'ancien Daisy Pearl Inn qu'il savait être vide depuis que le propriétaire était en prison pour avoir drogué et volé les clients. C'était Wild Bill l'avait mis là. Il parqua le chariot directement en face de l'endroit, le représentant de la loi se contenta de tirer sur la serrure de la porte pour ouvrir. Il se servit un whisky généreux pendant qu'il rechargeait ses six coups avec soin.
Bien que l'obscurité avait commencé à envelopper la région, il n'y avait aucun doute possible, le gang McCanles était arrivé, car ils poussérent des cocoricos dès qui eurent repéré la voiture à l'avant du lieu, ce qui a prouvait la vérité de l'histoire et de l'invitation de Six-Toed Pete aux plaisirs exotiques.
Le gang se précipita dans la salle éclairée du saloon, ils furent désapointés quand ils virent que la salle était totalement vide. Avant que la troupe ne comprenne ce qui se passait, Wild Bill émergea de derriere le bar, ses deux revolvers Débordant par la porte sans soins conformes aux traditions, le lot d'entre eux arrêté en silence perplexe quant ils ont trouvé une salle vide, éclairée, mais abandonnée. Avant le peloton malheureux pourrait former une évaluation de la signification de cette situation particulière, Wild Bill est passé de derrière lebar avec un large sourire sur son visage et deux pistolets flamboyant. L'histoire dit qu'il affronta seul les 6 hommes tuant Jeb Mc Canles et deux autres de ses hommes, capturant les trois autres. Wild Bill n'ajouta jamais d'autres détails sur cette affaire.
Quand il eut touché les 175$ de la récompense il paya les 4$ promis à Six-Toed Pete en lui rappelant à nouveau qu'il devait se taire. L'affaire ajouta une page importante à la légende de Wild Bill faisant de lui un représentant de l'ordre impitoyable, courageux, dur, habile et rusé.
La guerre civile avait éclaté, et bien que le Nebraska n'ai pas immédiatement rejoint , Wild Bill était en quelque sorte frappé par un sens du devoir patriotique et bénévolement offrit ses services en tant que scout à l'Union. Un pourcentage important de cow-boys et d'autres aventuriers dans l'ouest sauvage étaient Noirs, il les connaissait et respectait bon nombre d'entre eux, il estimait que le Sud ne les avait jamais bien traités. D'ailleurs, il n'avait jamais aimé le drôle d'accent du Sud et pensait que la plupart des fats, snobs et richards du monde étaient que quelque sorte concentrée dans le sud par une forme de sélection naturelle.
Wild Bill éclaireur durant la civil war
Wild Bill était donc lui-même engagé dans l'efforts de guerre avec un dévouement enthousiaste et courageux, même si certains disent parfois que les prouesses qu'on lui attribue sont douteuses. Par exemple, en réponse à certains journalistes de l'Est (lors d'interview quelques années plus tard) il a déclaré qu'il avait avait abattu 50 confédérés avec exactement 50 balles, en utilisant un fusil miracle qui tirait plus vite que tout ce qui se faisait à l'époque avec une technologie classique. La description de l'arme est journalistique et étrange. On peut penser toutefois que cette arme miracle est certainement une carabine Henri qui fut utilisée par certains corps particuliers de l'Union dont des éclaireurs. Il a également déclaré qu'il avait en une occasion abattu un homme en face de lui avec le pistolet dans sa main gauche et un deuxième homme derrière lui en tirant par-dessus son épaule avec sa main droite, les deux en même temps. Il est vrai qu'il a fait quelques incursions audacieuses derrière les lignes confédérées, mais aucune action particulièrement marquante n'a été enregistrées. Selon les témoignages avérés, Wild Bill eut un comportement excellent et courageux au service de l'Union.
Peu de temps après la guerre, en 1867, il a été suivi par le journaliste Henry M. Stanley, un journaliste aventureux journaliste, c'est ce même Stanley qui, plus tard, en Afrique a prononcé la fameuse phrase, "Dr Livingstone, je présume."
Il semble que Wild Bill avait une présence très développée et intimidante. Normalement imperturbable Stanley fut troublé en présence de Wild Bill et c'est les yeux écarquillés et la sueur au front que le journaliste posa ses questions. Laissant à Wild Bill la possibilité de déployer sa vision romantique de l'Ouest sauvage.
Série Deadwood, une des plus belle représentation cinéma de Wild Bill à mon avis.
"M. Bill, qui est M. Wild, ou plutôt M. Hickok, êtes-vous prêt à nous dire combien d'hommes vous avez tué, à votre connaissance précise et certaine ?" Avec désinvolture, Wild Bill dit : « Je suppose que vous parlez des hommes blancs, après tout, personne ne compte Indiens ou les Mexicains et ainsi de suite. Eh bien, je suis tout à fait disposé à prêter un serment solennel sur la Bible si vous le désirez, que j'en ai tué certainement une centaine. "
Abandonnant tout vestige de scepticisme journalistique et tout jugement impartial face à une telle inflation, Stanley prit cette revendication comme parole d'évangile et il a ajouté le commentaire suivant :
«[M. Hickok] est doté d'une force et d'une d'agilité extraordinaire. Il semble naturellement adapté a la réalisation des actions héroïques. "
Vautré dans le culte du héros avec des déclarations de ce type cela ne contribue pas beaucoup à la véritable réputation de Wild Bill mais alimente la légende et les récits imaginaires si prisès à l'époque, cela est regrettable pour l'histoire, car il existe certains cas de véritables actes héroïques de la part de Wild Bill.
Employé comme éclaireur par l'armée américaine en 1868, dans le Colorado, Wild Bill et 40 hommes du 3e bataillon d'infanterie de Fort Russell étaient encerclés par plus de 350 braves de la tribu Kiowa, sous la conduite du chef Tilgha-ma et son fils, Moh- ka-na. Après un siège de deux jours de la pourtant solide position, les munitions diminuaient, six des soldats avaient été tués; deux par des flèches, trois par balle, un par une lance. Les renforts n'étaient pas loin, mais il fallait briser l’encerclement pour demander de l'aide avant que tout soit perdu.
Profitant d'une accalmie des combats survenue dans la fin de l'après-midi de la seconde journée de siége, à l'heure où les ombres s'allongent, les troupes fatiguées et desséchées par le soleil comprennaient qu'elles ne pourraient pas tenir avec les ressources à leur disposition. Fidèle à son habitude l'armée reste accrochée aux stratégies réglementaires. Wild Bill à senti depuis longtemps qu'ils ne pourraient s'en sortir autrement qu'en tentant une sortie pour aller demander des renforts. Il fallait éviter que les hommes succombent, soient scalpés ou pire encore. Enfourchant sa monture, un Apaloosa nerveux et rapide.
Hickock surpris les indiens Kiowa peu méfiant car surs de leur fait, qui étaient au repos, en fonçant directement à bride abattue dans leurs rangs. Avant que les Kiowas incrédules puissent réagir, Wild Bill avait traversé leur ligne et s'échappait pour revenir avec des renforts signant une victoire écrasante sur cette tribu qui s'opposait à l'expansionnisme blanc dans le Colorado. La carrière d'éclaireur de Hickcok fut brève car elle le tenait éloigné dans les contrées sauvages, sur les pistes poussiéreuses sur lesquelles où il n'y avait aucune salle de jeu. Car Wild Bill était un joueur viscéral. Il faut aussi considérer qu'il savait que l’activité d'éclaireur de lui procurerait pas une grande renommée. Il démissionna.
Toujours prêt à se lancer dans des parties de cartes intéressées Wild Bill c'était perfectionné. Pour devenir un joueur professionnel. Wild Bill n'était pas un joueur exceptionnel, rien ne prouve qu'il fut un tricheur ou un arnaqueur. Il profitait sans doute de sa réputation pour impressionner ces adversaires. Dans le domaine du jeu il avait beaucoup de concurrence et la plupart des joueurs professionnels n'étaient pas des modèles de vertu et évoluaient le plus souvent du mauvais côté de la loi. L'un d'eux se nommait James ''Dog '' Kennedy tricheur de la pire espèce, Wild Bill n'avait pas de preuves mais il se doutait que l'homme trichait. Une altercation eut lieu chacun accusant l'autre de tricherie. Wild Bill n'était pas homme à ce laisser impressionner et la dispute se transforma en un affrontement armes à la main sur la place publique de Springfield dans le Missouri, le 21 Septembre 1869.
L'affrontement eu lieu dans les régles , à midi à 50 pas de distance. Kennedy aurait été armé d'un Smith & Wesson double action (pourtant pas sortis à cette date...donc un doute subsiste sur l'arme) Wild Bill avait comme de coutume ses deux colts 51 à crosse d'ivoire portés crosse en avant dans des étuis sur les hanches.
Le duel avec Kennedy
Kennedy ouvrit le feu en premier, son projectile frappa le sol à 30 verges à gauche et derrière Wild Bill qui tira calmement ses armes de leur étui et tira simultanément les 2 armes. Une premier projectile atteint Kennedy au dessus du genou droit, mais l'autre balle frappa Kennedy à la poitrine le tuant sur le coup. Kennedy ayant tiré le premier, Wild Bill ne fut pas inquiété car tous les témoins (assez sobres pour témoigner) ont déclaré que Wild Bill était en état de légitime défense. Personne ne porta d'accusation. En fait il fut félicité pour avoir débarrassé la ville d'un être malfaisant.
Joueur professionnel n'est pas une carrière particulièrement stable et procurant un avenir lumineux. Wild Bill redevint représentant de l'ordre comme US Marshall à Hays City dans le Kansas. Se vie retourna vers une routine de gardien de l'ordre qu'il avait déjà connu. Il agrémentait son travail par de fréquentes haltes au saloon qui était presque son bureau.
Pendant ce temps le premier grand centre d'embarquement du bétail Texas Longhorn prés de Abilène au Kansas. La croissance avait commencé à l'été 1867 quand les premières bêtes sont arrivés pour une première expédition. Au départ Abilène était une ville un peu amorphe avec quelques cabanes en rondins et quelques abris à toit gazonnés. Avec l'affluence nouvelle de gardiens de bétail, de concessionnaires et bien sur cette foule attirait les joueurs, filles de mauvaise vie et malfrats prêt à soulager toute cette foule de l'argent qu'ils gagnaient. En quatre ans Abilène avait atteint la prospérité dans tous les domaines, prospérité, notoriété et infamie.. Une ville champignon, pour des aventuriers qui cherchent une fortune rapide. Une ville ouverte et grouillante de vie. Wild Bill avait trouvé là un lieu pour y vivre. Mais leMarshall n'était pas souvent à la maison.
Martha Jane Canary "Calamity Jane" et soit disant femme de Wild Bill
A son arrivée à Abilène Wild Bill se bornait à expédier les affaires courantes qui pouvaient être parfois nettement plus importantes. Par exemple John Wesley Hardin l'un des pires tueurs que l'Ouest ai enfanté arriva à Abilène. A peine arrivé il chercha l'endroit le plus confortable de la ville et les meilleurs tables de jeu. Hardin rencontra Hickok et il adopta une attitude indulgente et presque paternaliste, ils burent et plaisantèrent ensemble. Hickock lui donna même des conseils, il aida même des amis du tueurs a se tirer de petits embarras. Hardin appréciait d'être vu en compagnie de Wild Bill mais il se méfiait et savait que le moindre écart pouvait faire de lui une cible qui s'ajouterait à la réputation du Marshal. Les deux hommes étaient circonspects et se surveillaient attendant un faux pas.
Hardin prit une chambre à l'hôtel American House. Vers une heure du matin Hardin fut réveillé par les ronflements d'un voyageur logeant dans la chambre contigue à la sienne. Furieux de voir son repos troublé, Hardin s'empara de son arme et tira au travers de la cloison une première balle puis une seconde. Dans l'autre chambre l'homme gisait tué sur le coup, un silence de mort s'installa dans l'hôtel. Hardin se rendait compte qu'il était maintenant une cible pour le Marshall Hickok. Devinant qu'il devait s'éclipser au plus vite, Hardin rampa par la fenêtre sur le toit en caleçon. Il repèra Wild Bill qui approchait de l'Alamo Saloon. Il plongea dans une meule de foin où il resta caché le reste de la nuit. Au petit jour alors que les recherches avaient cessé. Hardin sorti de la meule vola un cheval et sortit de la ville à bride abattue, toujours vêtu de son seul caleçon.
Wild Bill ne l'avait pas ajouté à son tableau de chasse mais au moins il l'avait fait fuir.Le Saloon Alamo était l'endroit le plus luxueux et chic de la ville, les vitres des portes battantes étaient gravées avec goût, laiton poli et acajou rehaussait le lieu, pots de fougères, serveurs en uniformes chamarres. Toutes les salles de jeu et machines dont pouvaient rêver un joueur. Il était le lieu préféré de Wild Bill. Le second lieu privilégié était le Bull Saloon, un lieu qui avait fait la fortune de ses deux propriétaires et joueurs Texans, Phil Coe et Ben Thompson, mais la fin était proche. Le problème commença quand le Marshall Hickock exigea que l'effigie du taureau servant d'enseigne, soit modifiée en effet certaines parties du taureau finement représentées étaient choquantes pour les dames.
Cette affaire pouvait parraitre étrange surtout que dans le cadre d'une ville rude le prétexte était étonnant, surtout tenant compte du fait que Wild Bill tenait sa cour à l'Alamo Saloon dont les murs étaient couverts de tableaux de femmes nues, dont le plus grand était le portrait en pied et dans le plus simple appareil de la Jezabel locale une certaine Lucy grimée en Cléopatre et encadrée par deux énormes paons faisant la
roue.
La participation de Will Bill (2eme en partant de gauche )au cirque de Buffalo Bill
Thomson refusa la demande et Hickok embaucha deux peintres pour recouvrir les parties incriminées du taureau. Coe argua que Hickok avait de la haine pour les Texans et qu'il essayait de couler leur entreprise au profit de celle de ses amis. Hickok répliqua en disant que les jeux au Bull étaient truqués ce qui n'amusa pas du tout Coe.
Pour noyer ses chagrins Coe alla en ville avec des amis texans pour boire et faire la fête. Ils avaient bu et joué et beaucoup perdu mais les esprits étaient de plus en plus échauffés. Ils durent sortir des tripots faute d'argent à dépenser se répandant dans la rue principale. Coe et les texans commencèrent à pulvériser les vitrines et tout ce qui leur barrait le passage, frappant les passants et instaurant le chaos. Coe qui n'était pas un tireur et en général ne portait pas d'arme sorti un pistolet et tira un coup au hasard en approchant du Alamo Saloon.
Wild Bill à cet instant buvait un verre avec un compatriote et ami policier Mike Williams, se précipita vers l'Alamo Saloon, entrant par la porte arrière il traversa le Alamo et émergeant par la porte principale il se trouva face à la foule des texans en furie. Qui a tiré demanda Hickok, Coe l'arme toujours à la main répondit qu'il avait tiré sur un chien errant. Hickok baissa ses armes lui demanda d'arrêter çà.. Coe ouvrit le feu rata Hickock qui lui ne manqua pas sa cible ni l'homme qui venant de se précipiter dans la fumée des coups de feu. Quand la fumée fut dissipée, Hickock comprit le drame qui venait de se jouer, il avait abattu Coe qui lui avait tiré dessus mais n'avais pas reconnu dans la fumée son ami Mike Williams qui accourait pour l'aider et il venait de l'abattre avec le second coup qu'il venait de tirer.
Sous la pression des gros éleveurs, agriculteurs, spéculateurs immobiliers et des citoyens d'Abiléne le maire et son conseil municipal décidèrent de se passer des services de Wild Bill et que les salles de jeu étaient interdites. Hickock était sans travail et les entreprises de jeu quitérent la ville.
Wild Bill se retrouvait chômeur, dans un sens il était soulagé car son rôle d'homme de loi commençait à lui peser et sa passion pour le jeu prenait le pas. Il ne faut pas non plus oublier qu'il avait été marqué par la mort de son ami qu'il avait du mal à se pardonner. Il décida de vivre simplement du jeu. Il emballa sa réputation et quelques jeux de cartes et pris le chemin de Deadwood dans le territoire du Dakota. On y avait trouvé de l'or et il y avait des mineurs surement prêts à jouer leur or durement gagné. Hickock ne regrettait pas la paye qu'il recevait à Abilène où il ne percevait qu'un maigre salaire plus 50 cents pour chaque chien errant éliminé.
Paire de Colt 1851 cal 36 Navy attribués à Wild Bill crosses en ivoire.
Ce voyage dura longtemps, sur le chemin Wild Bill fit de nombreuses haltes, trop de chariots, trop de whisky, trops de prostituées, trop de pigeons comptant l'argent dans leur mains moites. Des journalistes étaient intéressés par les aventures de Wild Bill et le poursuivaient pour avoir de sa bouche les histoires qu'ils modifieraient allégrement. Mais il était dur de trouver Hickock qui était toujours entre deux destinations.
En 1873 le Kansas City Examinateur Herald rapportait que Wild Bill avait été tué à Galeveston au Texas. Le lendemain on signalait qu'il était en visite chez des proches à Springfield dans le Missouri. Une semaine plus tard le journal rapporte que la longue chevelure de Hickock à été vue à New York. Le mardi suivant on annonce qu'il avait tué trois indiens quelque part à l'Ouest d'Omaha. Dans la semaine suivante on peut lire qu'il a été abattu dans un duel mais cette fois à Fort Dodge au Kansas. On le voit les fausses rumeurs étaient légions.
Excédé par toutes ces fausses nouvelles, Wild Bill envoyat une note laconique au journal : Je suis en bonne santé et je méne la vie d'un citoyen honnête et solide. Le journal avec humour fit paraître la note avec la réponse suivante « Nous nous engageons à ressusciter Wild Bill ou tout autre homme tué par erreur dans nos colonnes sur simple demande par la poste » Certaines réanimations aurait été bien utiles. Dans ses aventures comme joueur professionnel Wild Bill n'avait gagné qu'une seule chose, il était devenu alcoolique. C'était banal et terre a terre mais logique pour un homme qui passait sa vie dans les tripots. Il faut être circonspect car cela fait aussi partie de la légende.
A Deadwood Wild Bill rencontra un autre pilier de saloon qui partageait beaucoup de choses avec lui, sauvage, futile,farouchement individualiste, alcoolique et en plus disponible pour se prostituer en tempsde vache maigres.. car c'était une femme, son nom Calamity Jane. Tous les deux étaient faits pour se rencontrer, semblables voir complémentaires. Ils étaient tous les deux menteurs, scandaleux et n'avaient aucun scrupules moraux. Ils ont même laissé croire qu'ils étaient mariés
Martha Jane Cannary confirma avant sa mort que jamais elle n'avait été mariée à Wild Bill. Malgré tout.. bien que tous deux étaient souvent fortement imbibés d'alcool, Wild Bill était devenu optimiste comme jamais il ne l'avait été et pensais que cette relation était peut être une chance d'avoir une vie normale. Avoir une véritable relation au lieu de lutter contre le crime ou de jouer aux cartes c'était pour Wild Bill un changement de vie difficile.
Une opportunité se présenta, le Wild West Show de Buffalo Bill était dans le Nebraska et cherchait de nouvelles recrues. Un émissaire avait été envoyé à Wild Bill pour rejoindre le spectacle comme tireur d'élite. On lui offrait la somme princière de 192$ par mois avec l'hébergement. Wild Bill accepta le poste naturellement.
Cela dura peu de temps, la plupart de ces exploits ayant été souvent inventés et grossis. L'alcool avait également émoussé les réflexes de Wild Bill et ses prestations dans le Wild West Show étaient au mieux lamentable au pire il était incapable de tenir son rôle trop amoindri par sa bouteille de « médicament »
Wild Bill fut à nouveau congédié.
Il était dans un spirale de déchéance, il ne possédait même plus les compétences pour être un joueur efficace, il ne tenait qu'un rôle et était en fait devenu qu'une légende, une illusion. Il fut arrêté plusieurs fois pour vagabondage, de plus en plus rarement sobre.
Silver Dollar Saloon Deadwood la fin..
Il revint à Deadwood, au Silver Dollar Salloon de Sweeney. Wild Bill jouait un poker avec de petits enjeux dans le coin près de la porte. Jack Mac Call buvait au bar et en se retournant vit Wild Bill, son visage vira au rouge mais il ne dit rien. Mc Call est persuadé que Hickock avait tué son frère. C'était probablement vrai car Lew McCall connu pour être un voleur et une grande gueule avait connu une fin violente à Abilène dans un combat au revolver avec un représentant de l'ordre. Restant calme et le plus discret possible Mac Call marcha lentement autour de la salle du saloon. La main sous le manteau il étreignait un revolver double action cal .45.
Approchant de Wild Bill par derrière il profita que toute l'attention des joueurs était concentré sur l'adversaire de Wild Bill pour tirer son arme et mettre une balle dans le crâne de Hickock qui mourut instantanément.
Dans la main de Wild Bill se trouvait une paire de 8 et une paire d'As ce jeu est connu jusqu'à nos jour sous le nom de la main de l'homme mort.
La main de l'homme mort & Smith Wasson 1 1/2 el cal 32 RF
Annonce funéraire
- Détails
- Écrit par : gilles almeida
- Catégorie : Histoire
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